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En ce début d'année 2020, le groupe virtuel créé par le charismatique et prolifique Damon Albarn et le dessinateur Jamie Hewlett, a conçu une playlist, une "machine à musique", alimentée au fur et à mesure de la création de ses épisodes, soit une sélection de titres épatants et éclectiques, accompagnés de contenus audio et vidéo divers. Après en avoir révélé une demi-douzaine, vient l'heure de les rassembler avec d'autres et de dévoiler la première saison de Song machine dans son intégralité dans un nouvel album. Alors que sa toute première publication fête ses vingt ans, le groupe britannique sort avec Song machine, season one : Strange timez son septième album studio, sur lequel on retrouve des invités de renom (Elton John, Beck, Robert Smith, Fatoumata Diawara, Tony Allen.) et des jeunes artistes coups de coeur - Octavian, Slowthai, 6lack, Georgia.).

Le groupe de Sam Genders et Mike Lindsay n'a cessé d'explorer la frontière entre musique acoustique et électronique sur chacun de ses cinq albums et poursuit sa découverte de nouveaux espaces sonores afin de se redéfinir sans cesse.

Le dernier album de Kenny Garrett, Sounds from the Ancestors, est un album aux multiples facettes. La musique, cependant, ne s'inscrit pas dans les limites étroites de l'idiome du jazz, ce qui n'est pas surprenant si l'on considère que le saxophoniste alto et compositeur reconnaît des personnalités comme Aretha Franklin et Marvin Gaye comme des influences importantes. A l'instar de l'album phare de Miles Davis, On the Corner, qui subvertissait ses principaux maîtres à penser - James Brown, Jimi Hendrix et Sly Stone - pour créer son propre univers polyrythmique, riche en groove et en improvisations, Sounds from the Ancestors occupe son propre espace avec clarté intellectuelle, ingéniosité sonore et poids émotionnel. En effet, cet album reflète la riche histoire du jazz, du R&B et du gospel de sa ville natale de Détroit. Mais le plus important, c'est qu'il est aussi empreint d'une vibration cosmopolite moderne, notamment par l'inclusion de musique provenant de France, de Cuba, du Nigeria et de la Guadeloupe.

Saxophoniste et compositrice maintes fois primée, Nubya Garcia nous présente son premier album très attendu. Produit par Garcia en collaboration avec le célèbre producteur Kwes (Nerija, Bobby Womack, Solange) elle retrouve Joe Armon-Jones (clavier), Daniel Casimir (contrebasse) et Sam Jones (batterie). Véritable recueil de mantras musicaux, Source est un album résolument personnel dans lequel Garcia dessine une sorte de cartographie basée sur sa propre identité, l'histoire familiale, le chagrin, les liens de la diaspora africaine et le sens de la collectivité.

A la tête d'un big band en forme de all stars de la nouvelle génération du jazz hexagonal, l'arrangeur et compositeur Laurent Cugny revient à la musique en célébrant l'esprit et l'oeuvre de son mentor Gil Evans. Entre classiques revisités et nouveau répertoire, il signe avec son "orchestre atelier" un double album éblouissant qui confirme que, trente ans après leur collaboration, il reste le principal héritier en Europe de l'arrangeur attitré de Miles Davis.

Yola dévoile Stand For Myself réalisé par Dan Auerbach. Cet opus se démarque de l'univers musical du premier album, offrant un mélange somptueux de soul symphonique et de pop pure, nourrie de ses inspirations éclectiques. Yola semble avoir retrouvé une nouvelle forme de liberté qui s'exprime aussi bien dans ses textes que dans ses mélodies. C'est un album qui saura toucher ceux qui ont subi l'expérience d'être traités comme quelqu'un de "différent", et qui pousse à confronter les stéréotypes et l'inégalité, autant de causes qui l'auront affectée personnellement et au cours de sa carrière.Yola puise son inspiration dans de nombreux albums fondateurs des années 70, découverts dans la discothèque de sa mère, ainsi que des mixtapes faites en écoutant la radio anglaise. Autant de musiques qui auront bercé sa jeunesse et son adolescence.

Pour cette tribu originaire de Lyon, jouer a toujours été un catalyseur, la meilleure façon d'apprendre et de passer d'envies festives à quelque chose de plus puissant, d'une grande liberté d'action parfois un peu chaotique à une direction plus poétique. La cohésion ne peut s'apprendre qu'avec la patine du temps, 25 ans est un bon âge pour entrer dans l'âge adulte, ou comme l'affirme la formule consacrée celui de la maturité. State of rmergency, ce sixième album résume les épisodes précédents de brillante manière (ska-reggae, envolées balkaniques, electro rock, chanson... ) et les synthétise. Chacun y entendra ce qu'il aime, de La Mano Negra aux Négresses Vertes en passant par Shaka Ponk ou même du Louise Attaque côté français, mais ce serait trop réducteur. The Clash ou Bob Marley sont aussi de la partie toujours avec une identité forte, celle du Babylon Circus, qui parvient à assumer une homogénéité dans la variété.

Enfin un vrai nouvel album de Prince ! 12 chansons inédites entièrement écrites et enregistrées à Paisley Park par Prince en 2010. Après la tournée qui s'ensuivit, le Welcome 2 America Tour, l'album fut repoussé. Finalement Prince toujours extrêmement créatif passa à un nouveau projet laissant cet album de côté pour plus tard... jusqu'à ce 30 juillet 2021. Welcome 2 America est une puissante prise de position qui illustre les interrogations de Prince, ses espoirs, sa vision sur une société en mutation, annonçant les prémices d'une ère de divisions politiques, de désinformation et d'un combat renouvelé pour la justice raciale. On y retrouve un Prince mélodiquement toujours très inspiré, faisant fi de tous les genres pour en faire sa musique unique mêlant funk, rock, jazz, soul et pop. L'édition Deluxe de Welcome 2 America comprend l'album studio complet sur CD et sur vinyle noir (+ un voucher pour un téléchargement HD) ainsi qu'un concert complet inédit de la performance du 28 avril 2011 au Forum, en 1080p HD stéréo, 5.1 surround et Dolby Atmos.

Le duo est de retour ! Après un premier album sorti en 2017, les deux chanteurs Théo et Ogach enclenchent un nouveau tournant dans leur création avec ce deuxième opus, toujours plus abouti. Au croisement des influences, mais tout en gardant leurs racines, le groupe continue de peaufiner son style unique et fait bouger les codes du reggae, en y apportant des touches hip-hop mais aussi pop-rock, parfois même parsemées d'électro. Avec des mélodies entêtantes et un univers solaire, accompagnées notamment de collaborations avec les légendes du genre dont Alborosie, le binôme ne manquera pas de convaincre ses fans de la première heure, mais aussi un nouveau public aguerri.

Guitares sautillantes, cuivres chaleureux et rythmiques frétillantes donnent le ton de la pop ensoleillée de Pekka. Si les sujets abordés sont ici souvent profonds, la forme qu'elle leur donne, permet de les penser de manière neuve et émouvante. C'est un premier album acidulé, hédoniste, impertinent et qui révèle une artiste qui vient titiller nos émotions avec une fraîcheur absolument réjouissante.

"Summer 08" est le nouvel et cinquième album de Metronomy. Il a été conçu comme une suite à l'album "Nights out" sorti en 2008 et qui lança la carrière du groupe, en hommage aussi à une période où la vie du leader Joseph Mount était bien différente et ses talents de songwriter pas aussi aboutis. Pas de régressif ni de mélancolique dans "Summer 08", bien au contraire. Cest de l'aveu même de Joseph Mount le chainon manquant entre "Nights out" et "The english riviera" , celui qu'il a pu faire avec 8 ans d'expérience musicale en plus . En tout cas l'album de Metronomy le plus groovy à ce jour. On est à la fois en terrain connu et en exploration de nouveaux horizons.