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Une nouvelle sélection de pièces musicales adaptées à la célébration religieuse du mariage. Une interprétation de premier ordre par deux organistes réputés.

Un disque bien conçu, fidèle à la dynamique du rituel et à l'intention de l'Eglise, qui rendra de grands services. Les pièces retenues accompagnent les différentes étapes du rituel. Choisies pour la qualité de leur composition et de leur interprétation, les oeuvres favorisent l'attitude spirituelle voulue et créent un climat propice au rite déployé. Les musiques assurent, à leur manière, l'annonce de la foi en la résurrection du Christ et ouvrent à l'espérance chrétienne.

Mutants merveilles : dès son titre, ce quatrième album de Katel sème le trouble en accolant deux termes a priori contradictoires. S'agit-il d'un oxymore ? D'un pléonasme ? Le single Rosechou, manifeste queer hautement addictif, apporte une forme de réponse en optant pour une joie éclatante affichée comme un parti pris radical : l'euphorie d'être un corps fluide, un corps différent, libéré des carcans, et de ne pas appartenir au "vieux monde tout mort". Ce quatrième album cultive l'art des paradoxes : réfléchi mais immédiat, troublant mais apaisant, dense et complexe mais toujours accessible. Un album mutant, un album merveille. Et une nouvelle pierre ajoutée à l'édifice d'une oeuvre aussi exigeante qu'elle est passionnante. Katel a le talent immense de ne jamais décevoir nos attentes tout en sachant ne pas se répéter, et Mutants merveilles en fournit un nouvel exemple éclatant.

La bande son de ce triptyque est tout simplement culte ! Le quatuor formé par John Lurie (guitare, harmonica), Marc Ribot (guitare, banjo), Tony Garnier (basse) et Douglas Bowne (batterie) développe un rhythm & blues nocturne et contemplatif, aussi fascinant qu'hypnotique !

Le film raconte la vie quotidienne d'une famille esquimaude vivant dans la baie d'Hudson. Combats pour la vie, tours de garde, pêche, chasse au phoque... Le spectateur partage la vie de la famille du Grand Nord. Les compositions sobres de Christine Ott alliées aux timbres insolites de Torsten Böttcher marient ces images et témoignent d'une grande simplicité et d'humanité. Cette création live de bande sonore a été commandée pour la première fois à Ott en 2013 par le Festival International du Film de La Rochelle.

Cet album voit la chanteuse et guitariste du célèbre groupe de surf rock La Luz élargir sa palette sonore, incorporant des sons folkloriques psychédéliques inspirés par divers genres atypiques tel que l'Afrofuturisme. Tandis que son précédent disque était personnel et contemplatif, Night of the worm moon est dans un état d'esprit différent, plus vibrant. L'observation d'OVNI, les carcasses d'insectes et le crépuscule sont autant de sources d'inspiration pour la créativité de Cleveland qui se heurtent magnifiquement sur les 10 pistes kaléidoscopiques de l'album.

Le talentueux compositeur aux multiples récompenses, Hans Zimmer, présente la bande originale du 25e film de James Bond. L'album comprend également la chanson électrisante No Time To Die de Billie Eilish, rentrée au top single dès sa sortie. "Hans et son équipe ont livré une partition exceptionnelle et émouvante pour Mourir peut attendre. Cela a été un privilège de travailler avec ce compositeur légendaire sur l'une des meilleures bandes originales de Bond jamais réalisées. Billie et son frère ont écrit une chanson puissante et émouvante pour notre 25e film" affirment les producteurs du film.

Decca Records fait paraître la bande originale du film Nomadland récompensé par trois oscars (meilleur film, meilleure réalisation et meilleure actrice), deux Golden Globes et quatre Bafta. Le film de la réalisatrice Chloé Zhao, avec l'actrice Frances McDormand, met notamment en lumière la musique de Ludovico Einaudi ainsi qu'un morceau inédit du compositeur islandais Olafur Arnalds.

La nuit, chacun la voit, la vit, la sent, l'apprivoise à sa manière. De celle de Guyane, trouée d'un faible lampadaire sous la lueur duquel, enfant, à la faveur de la moiteur et du silence, elle allait lire en cachette, à celle qui lui permettait de régler ses comptes avec les péchés capitaux que les religieuses lui faisaient réciter dans la journée, la nuit a souvent été, pour Christiane Taubira, une complice, une alliée, une sorte de soeur intime, un moment particulier. C'est la nuit des chansons qu'on adore et dévore, la nuit du sommeil qui refuse qu'on annonce la mort d'une mère, la nuit des études passionnées et des yeux en feu à force de scruter les auteurs sacrés, la nuit qui ouvre sur les petits matins des métros bougons et racistes. C'est aussi la nuit des militantismes, de la Guyane qui se révolte, des combats furieux à l'Assemblée autour du mariage pour tous - un cathéter au bras et le courage en bandouillère. C'est enfin la nuit d'un tragique vendredi 13, bientôt suivie de celle où l'on décide d'un adieu. Ces nuits des espoirs, des questions, des inquiétudes parfois, des colères aussi sont un roman du vrai. Un récit littéraire où l'auteur montre que la vie est souvent plus forte, inventive, poétique, envoûtante, dure, terrible que bien des fictions.

Neil Hannon, l'un des plus grands auteurs-compositeurs d'aujourd'hui partage sous le nom de Divine Comedy un magnifique nouvel album, Office politics. Il fait suite à Foreverland largement salué. Exploit musical de 16 titres, l'album est composé d'une musique inventive et intemporelle peuplée de personnages irrévérencieux abordant les sujets de la dépersonnalisation et de l'expérience humaine au sein de notre société actuelle. Riche en émotions et teinté d'un ton piquant propre à Neil, le projet est particulièrement surprenant mais d'autant plus addictif qu'il prouve une fois de plus le talent indéniable de Neil en tant qu'artiste. Une pincée de fantaisie, beaucoup d'humour mordant, un subtil regard critique, Office politics s'annonce comme un coup de poing musical pour 2019.

Passez suffisamment de temps à La Havane et vous découvrirez la rumba, le son, les cadences traditionnelles orisha, palo et abakua - de la musique cubaine dont les significations, les mélodies et les rythmes sont fondés par d'anciens courants africains chuchotant à travers l'inconscient culturel collectif. Okuté, un ensemble rassemblant les meilleurs rumberos de la ville, ramène ces constellations sonores à la surface, les tissant en quelque chose qui lui est intuitivement propre. Leur album éponyme est aussi brut et non filtré que la capitale cubaine où les lignes se brouillent entre le sacré et le profane, entre des siècles et même des millénaires de mélodies, de rythmes et d'incantations.