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La direction musicale de ce quatrième album a été confiée à Ibrahim Maalouf.

Ce collectif d'improvisateurs franco-canadiens se fit apprécier dès l'édition 2015 du festival de jazz de Vancouver. Vieilles connaissances dans le cas de Houle et Delbecq puisqu'ils se produisent en duo depuis 1996, plus récentes pour ce qui concerne le trio canadien fondé en 2014. Une clarté cristalline (lumières fantomatiques) et une écoute interactive caractérisent sept improvisations ouvertes se concluant par Waraba, dédiée au contrebassiste Jean-Jacques Avenel, disparu en 2014.

Nette dominance électronique, cet opus ajoute à sa palette sonique l'expérience organique des enregistrements récents de Dan Deacon. Assumant joyeusement son chant désormais mis en avant et son exubérance effrénée, celui-ci signe un album à l'énergie débridée.

Avec leur son furieux et leurs morceaux déchaînés, les quatre filles de Goat Girl s'imposent depuis quelques temps comme la figure de proue d'un petit nombre de jeunes groupes issus de la scène en plein essor du sud de Londres. En 19 titres et 40 minutes, ce premier album éponyme produit par Dan Carey (Franz Ferdinand) façonne un univers presque merveilleux à partir de la sale réalité de leur ville. C'est un disque très british - des observations incisives qui rappellent The Kinks, une même colère dissolue que celle de The Slits... Mais il fait aussi la part belle aux guitares bravaches et bourbeuses et à la voix traînante, volontairement et délicieusement crasseuse de Lottie.

Il est une figure de proue de la scène country américaine. Avec plus de 30 ans de carrière et d'innombrables singles, le chanteur et compositeur revient avec cet album, signé sur son propre label : Bayou Boys Music Group.

Embarquement immédiat pour Brest avec la compagnie Grand Palladium. Avec pour parrains musicaux les Matmatah (dont ils ont fait d'ailleurs des premières parties) et Les Innocents, le tandem breton dévoile son premier album. Accompagnés de leurs grattes à babord, Vincent et Kevin mènent le cap sur une musique folk. Que le vent souffle sur leur grand voile et puisse les porter sur la route du succès. Ce premier opus est tout simplement plein d'amour : riche, positif, léger et profond à la fois, déterminé, poétique, parfois désabusé, et surtout profondément optimiste et généreux. Un album fait avec coeur et passion, et ça s'entend de la première à la dernière seconde.

Influencé par son Islande natale ainsi que par l'environnement, Happy earthday est un disque électronique positif et réconfortant.

Les artistes classique norvégiens Lise Davidsen et Leif Ove Andsnes collaborent ensemble afin de rendre hommage à leur plus illustre compatriote, Edvard Grieg. Le disque contient une généreuse sélection de vingt-huit mélodies dont Haugtussa, le seul cycle de lieder de Grieg, constitue la pièce maîtresse de l'album. Sur cet opus, la mise en musique de Grieg insuffle à la forme narrative du cycle de lieder romantique le caractère distinctif de sa patrie. On y retrouve également l'influence des mélodies folkloriques norvégiennes dans 5 Poems et la maîtrise de Grieg d'une approche plus continentale du lied sur Les 6 Lieder en langue allemande.

En plus de souligner le talent musical du backing band original, lors des sessions pour Rainford (qui incluent les principales têtes pensantes provenant de Creation Rebel, Tackhead et Dub Syndicate), ces reprises invitent aussi de nouveaux acteurs dans un mélange cosmique. Brian Eno fait une entrée inattendue dans Here come the warm dreads qui retentit effrontément comme un clin d'oeil à son premier album solo. Cela complète une boucle qui a commencé à se dessiner en 1981 avec My life in a hole in the ground d'African Head Charge, qui fait réference à la collaboration contemporaine entre Eno et David Byrne, ainsi qu'à leur vision d'une "Afrique psychédélique". Par ailleurs le tromboniste légendaire Vin Gordon (qui a notamment travaillé avec Bob Marley & The Wailers) prête son souffle éblouissant à des titres tels que Rattling bones and crowns et Crickets in moonlight.

Le groupe punk basé à Philadelphie sort son sixième album studio. Produit par Will Yip (Title Fight, Quicksand), il fait suite à After the party sorti en 2017 et acclamé par la critique. Depuis leur formation en 2006 quand ils étaient adolescents, The Menzingers ont prouvé leur talent d'écriture à travers leurs chansons tout aussi enracinées dans une énergie frénétique que dans des paroles aux détails réalistes. Sur ce disque, les membres du groupe amènent leur récit lyrique à un tout autre niveau et partagent leurs réflexions sur les sujets actualité d'hier et d'aujourd'hui : l'enfer au lycée, les relations troublées, le vieillissement, l'alcool et l'ennui politique. Et bien que leurs chansons révèlent souvent certaines vérités douloureuses, Hello exile maintient finalement l'esprit irrépressible qui a toujours défini le groupe.

Cet album a été conçu principalement par Ty Segall, seul, chez lui. L'isolement convient aux chansons : vous n'êtes jamais autant chez vous que lorsque vous êtes face à un miroir. Les guitares acoustiques et électriques de Ty et ses harmonies vocales se superposent, formant une colonne vertébrale épineuse pour l'album. Des textures à la fois douces et dissonantes enracinent les chansons au fur et à mesure de leur mouvement et des arcs mélodiques convulsent dans le doute, le bonheur et la rage. C'est un hymne à l'évasion qui tourbillonne doucement. Rayonnant dans le même espace mental que Goodbye Bread et Sleeper, mélangée à des fragments contrastants et contradictoires issus de Freedom's Goblin, Manipulator et First Taste, Hello, Hi est assurément la production la plus apaisée et entière de Ty Segall à ce jour, un flux et reflux de mots et de musique offrant acceptation et abstraction tel un passage à travers les enchevêtrements de ces temps difficiles.