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Le talentueux rappeur californien dont la réputation n'est plus à faire présente Call Me If You Get Lost. Adepte des concepts marketing innovants et partisan d'un style singulier et décalé, l'artiste a d'abord déployé à travers le monde des panneaux enigmatiques avec l'inscription "Call Me If You Get Lost", avant de de dévoiler de courtes vidéos humoristiques à l'esthétique vintage pour annoncer la sortie du nouveau projet. Le rappeur a placé la thématique du voyage au coeur de l'album et offre un réel voyage sonore et visuel à ses fans.

Ce projet musical, résolument plus acoustique, est composé de 14 oeuvres musicales dont 13 originales signées individuellement ou collectivement par les membres du Devil Quartet. L'album s'ouvre avec deux très belles compositions (Home & Carpe diem) du guitariste du Quartet, Bebo Ferra, qui initie une véritable conversation musicale avec la trompette et le bugle de Paolo Fresu, le tout magnifiquement encadré et orchestré par les deux autres acteurs de ce Quartet diabolique : Paolino Dalla Porta à la contrebasse et Stefano Bagnoli à la batterie. Le Devil Quartet poursuit son chemin avec In minore composée par Paolo Fresu et empreinte d'une telle douceur qu'on est en droit de se demander si le Diable, rompu de répandre le mal, ne serait pas soudainement tenté de troquer son habit de souffrance avec celui d'un ange certes tentateur mais désormais apaisé.

Christian McBride est un de ces grands contrebassistes qui font vivre le jazz par leur immense talent d'interprète, de compositeur et d'arrangeur. Comme leader ou comme sideman, le contrebassiste de Philadelphie affiche un C.V. impressionnant : Freddie Hubbard, Sonny Rollins, J. J. Johnson, McCoy Tyner, Sting, Paul McCartney, parmi tant d'autres. Ce digne héritier de Ray Brown et de Ron Carter est un caméléon dont la virtuosité comme le sens du swing sont chéris de tous. S'il y a une chose que Christian McBride sait, c'est qu'il n'y a pas de meilleure source d'inspiration que sa ville natale, Philadelphie. Il s'est donc naturellement tourné vers l'une des expressions familières les plus aimées de sa ville pour baptiser son dernier projet, New jawn. Christian et son nouveau quatuor sans cordes, composé de Josh Evans (trompette), Marcus Strickland (saxophone) et Nasheet Waits (batterie), font preuve d'une virtuosité sans pareil.

Si vous pouviez lancer un appel à votre pays, que diriez-vous ? Avec la chanson phare de son dernier album, Dear America, l'auteur-compositeur s'est retrouvé à déballer une relation de sept décennies avec un partenaire aux comportements extrêmes. Eric Bibb a connu de nombreuses Amériques différentes : la bonne, la brutale et la truande. Né à New York le 16 août 1951, le coup de foudre du revival folk des années 60 reste une époque très vivante dans sa mémoire. Pourtant, tout aussi tenaces sont les périodes sombres de cette société comme l'année dernière, lorsque les manifestants ont mis en évidence la blessure ouverte des relations raciales aux états-Unis tandis qu'une amère élection présidentielle a exacerbé des lignes de bataille déchiquetées. Cet album est une lettre d'amour parce que l'Amérique, pour toutes ses associations avec la douleur et son histoire sanglante, a pourtant toujours été, malgré tout, un lieu d'espoir et d'optimisme incroyable.

Après la sortie remarquée de son 5ème album studio, Neckbone stew en 2017, Big Daddy Wilson nous revient avec un ce disque dans la même veine que le précédent. Son univers folk-blues en a fait vibrer plus d'un lors de ses tournées européennes !

La saxophoniste Céline Bonacina est l'une des musiciennes les plus enthousiasmantes de la scène européenne. Son jeu volubile, audacieux et nourri de groove au saxophone baryton n'a pas d'équivalent. Avec ce cinquième album, on retrouve les fondamentaux de son style, un jazz mélodique constamment porté par des rythmes vivifiants. Après une étape précédente vers un jazz plus acoustique marqué par la complicité avec le pianiste britannique Gwilym Simcock et le contrebassiste Chris Jennings, Céline Bonacina présente avec Fly fly une forme de synthèse, mais avec des couleurs nouvelles. Si l'on retrouve la contrebasse lyrique de Chris Jennings, auteur de plusieurs compositions du disque, on découvre la nouvelle collaboration avec le percussionniste, batteur chanteur Jean-Luc di Fraya. En ressort une plus grande place donnée aux voix, et une touche de musiques du monde. La présence du guitariste Pierre Durand, invité sur quelques titres, apporte sa touche coloriste et brillante.

Dix titres oniriques et profonds, portés par le piano intimiste et sensible de Guillaume Poncelet. Grazzia a gravé en sa compagnie, en duo et en direct les bases de l'album, une trame autour de laquelle le DA Daniel Yvinec a imaginé une forme de mise en scène. Passant d'un instrument à l'autre, il a tissé des arrangements tout de de reliefs et de surprises, qui mêlent sonorités acoustiques et subtils paysages électroniques, un écrin d'or pour un joyaux brut. Fragments évolue dans un espace inconnu où cohabitent jazz, pop et figures tutélaires de Tom Waits, Rickie Lee Jones, et Marianne Faithful, les grandes voix du Jazz et du blues, Lou Reed et le Velvet Underground. La musique de Grazzia Giu, plus que jamais, dessine le parcours d'une vie, comme une vertigineuse plongée entre songes et tourments, où une voix d'exception qui, n'occultant ni doutes ni faiblesse, nous raconte la beauté du monde, ses travers, ses paradoxes avec une force et une conviction envoutantes.

La direction musicale de ce quatrième album a été confiée à Ibrahim Maalouf.

Ce collectif d'improvisateurs franco-canadiens se fit apprécier dès l'édition 2015 du festival de jazz de Vancouver. Vieilles connaissances dans le cas de Houle et Delbecq puisqu'ils se produisent en duo depuis 1996, plus récentes pour ce qui concerne le trio canadien fondé en 2014. Une clarté cristalline (lumières fantomatiques) et une écoute interactive caractérisent sept improvisations ouvertes se concluant par Waraba, dédiée au contrebassiste Jean-Jacques Avenel, disparu en 2014.

En plus de souligner le talent musical du backing band original, lors des sessions pour Rainford (qui incluent les principales têtes pensantes provenant de Creation Rebel, Tackhead et Dub Syndicate), ces reprises invitent aussi de nouveaux acteurs dans un mélange cosmique. Brian Eno fait une entrée inattendue dans Here come the warm dreads qui retentit effrontément comme un clin d'oeil à son premier album solo. Cela complète une boucle qui a commencé à se dessiner en 1981 avec My life in a hole in the ground d'African Head Charge, qui fait réference à la collaboration contemporaine entre Eno et David Byrne, ainsi qu'à leur vision d'une "Afrique psychédélique". Par ailleurs le tromboniste légendaire Vin Gordon (qui a notamment travaillé avec Bob Marley & The Wailers) prête son souffle éblouissant à des titres tels que Rattling bones and crowns et Crickets in moonlight.

Après le succès grandissant depuis leur premier opus (Jahneration) suivi d'une mixtape regroupant toutes leurs Mic Sessions et d'un 2e album produit entre Ferber et les studios de la Grande Armée (Stuck in the middle), le duo parisien présente ici son 3e album. Un projet qui réaffirme une identité marquée par un reggae moderne, marié au hip-hop et à la Trap. On reconnaît par ailleurs Jahneration à leur goût pour les collaborations (Manu Chao, Alborosie...), deux invités de marque sur cet album : le français Taïro et le duo italien de Mellow Mood. Higher est un album aux messages actuels et fédérateurs, aux sonorités réconfortantes et joyeuses, un traitement efficace contre la morosité ambiante.

Dans le plus pur style de la Nouvelle-Orléans, ce douzième album solo marque également le cinquantième anniversaire d'Aaron Neville dans l'industrie du disque. En quelque sorte, cet opus boucle la boucle, lui permettant de renouer avec la musique qu'il a aimée dès le début de sa carrière (le gospel), et de retravailler avec Allen Toussaint, le légendaire songwriter, musicien et producteur qui a produit sa première séance d'enregistrement en 1960.