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Influence reconnue sur toute une scène néo-folk, synchronisé sur un nombre impressionnant de BO de films ou de publicités, certifié platine par deux fois, le groupe fondé à Clermont-Ferrand par Mark Daumail sort son quatrième album. D'un ton pop affirmé et assumé, Wood fire fait ainsi suite à My friends all died in a plane crash (2007), Where the oceans end (2010) et Welcome home (2016). Depuis ce dernier opus, Mark Daumail a bouleversé les habitudes de son écriture. Et quelque chose a changé chez Cocoon : une sérénité, une décontraction ont gagné ces hymnes à l'amour. Une mutation sans doute née d'un changement profond des méthodes de travail.

Le dernier opus de P.TM est sorti en 2013, longue pause pour un groupe qui sortait un album par an depuis 2006. Et dans un véritable style prolifique, ils ont passé presque chaque minute depuis 2013 à travailler sur un album appelé Gloomin + doomin. Ils ont créé de nombreuses chansons à part mais, dans l'ensemble, il n'y avait aucune cohérence entre elles de manière à ce que le tout soit correct. Puis John Gourley, le chanteur, est retourné chez lui à Wasilla en Alaska. C'est en trouvant le billet de son père pour le fameux festival Woodstock (1969) que John a réalisé que, dans la même tradition que les groupes de cette époque, P.TM avait besoin de s'exprimer sur la chute du monde qui les entoure. Le groupe est alors reparti de zéro et est retourné en studio. Il s'est entouré de John Hill (In the mountain in the cloud), Danger Mouse (Evil friends), Mike D (Everything cool) et un collaborateur de longue date, Casey Bates, producteur depuis le premier album.

Netflix a choisi Flying Lotus pour composer la BO de sa prochaine série, Yasuke. Dédiée à l'histoire du premier Samouraï africain, un exercice de style réussi digne des plus grandes réalisations du genre. Flying Lotus, de son vrai nom Steven Ellison, est le chef de file de l'électronique sous influence jazz et abstract hip-hop. En tout seulement 6 albums, dont les acclamés Cosmogramma, Until the quiet comes et Flamagra, sorti en 2019, l'artiste américain s'est hissé dans le peloton de tête des producteurs les plus respectés de sa génération.

Il s'installe à Paris début 2020. Loin de l'effervescence propre à la capitale, il débute l'écriture de son troisième album dans l'intimité et le calme de sa cuisine. Après un nouveau crochet par Berlin, ville toujours présente dans sa toile de fond musicale, le natif de la Croix-Rousse s'installe en région lyonnaise, à l'écart de l'agitation urbaine, en septembre 2020. Et c'est à la campagne, dans ce lieu isolé où le temps est suspendu et le monde à l'arrêt, que Raoul Vignal enregistre Years in marble. Avec pour seuls comparses Lucien Chatin (batterie) et Matteo Fabbri (ingénieur du son), il tisse des compositions envoutantes aux teintes claires et aux tempos plus enlevés. Plus hypnotique que jamais, la musique de Raoul Vignal est tout à la fois hors du temps et très actuelle, suspendue et profondément en nous.

Pendant près de deux décennies, Rossen a été un élément crucial de Grizzly Bear, dont les harmonies partagées et les textures entrelacées ont réimaginé la musique du début des années 80. Il est également membre fondateur du groupe folk et électronique Department of Eagles. Rossen a quitté le nid douillet de Brooklyn il y a de nombreuses années, d'abord pour un bout de terrain isolé dans le nord de l'état de New York, puis pour Santa Fé, où il a lentement construit l'univers de You belong there, essentiellement dans sa maison en plein désert. Il s'est acheté une contrebasse (l'un de ses instruments de jeunesse), ainsi qu'un violoncelle, et a interprété lui-même la plupart des parties de l'album. A noter également la participation de Chris Bear (batteur et multi-instrumentiste de Grizzly Bear) en tant que rare invité sur Tangle.

Vingt ans après son projet Zappe Zappa (divers albums parus entretemps) qui reste une référence saluée par la presse et les fans de Frank zappa, Pierre-Jean Gaucher a eu l'envie de réitérer cette aventure autour de l'univers musical d'Erik Satie. Ce disque donc marque son retour à l'écriture avec un tout nouveau répertoire, porté par de jeunes et brillants musiciens qui font l'actualité du jazz en France depuis des années (ONJ, Ping Machine, PJ5, Sarab... ).

Producteur, Dj et figure importante de la scène électro depuis plus de 30 ans, Dj Hell présente son cinquième album huit ans après Teufelswerk. Tout en gardant ses inspirations des genres de la house de Chicago, de la techno de Détroit et de la pop, le nouveau chapitre du fondateur du label Gigolo (Jeff Mills, Vitalic, Miss Kittin, Dave Clarke, Tiga, Fischerspooner, Dopplereffekt...), est différent. A travers les 14 morceaux, l'auditeur explore les nombreuses facettes de Hell, son côté subversif, son amour pour les grandes nappes cosmiques et les drops inattendus. Un équilibre délicat entre tension orchestrale dramatique classique et synthétiseurs futuristes évocateurs. Helmut Josef Geier explore également les changements sociaux de ces quarante dernières années tel que l'acceptation de la culture gay, des évolutions indissociables de l'histoire de la scène techno depuis sa naissance. Zukunftsmusik signifie "musique du futur" en allemand et il semblerait que Hell soit de nouveau en avance sur son temps.